Pêche à vue en estuaire

Pendant que Ben préfère courser les rorquals en baie de Douarnenez… Hubert et moi nous mettons en quête de poisson en pêche à vue. Hub me donne un petit leurre souple sur lequel il vient de flasher chez son dealer local : « c’est petit, c’est mimi, on en mangerait ! ». Chacun dans son coin, on prospecte. Hubert se fait atteler par un joli bar et me fait signe de rappliquer « ils sont là… »

Sa « jaune » plie comme il faut. Il travaille le bestiau pour le fatiguer un peu. Le temps que je le rejoigne il a échoué son joli bar. Je le regarde se remettre en position, le dos vouté au dessus de l’eau pour passer plus inaperçu et s’approcher à distance optimale pour lancer. Quelques minutes plus tard, un deuxième joli bar viendra compléter le tableau. J’entre à mon tour dans l’eau et malgré mes tentatives, ne sortirai que trois barsets. Je prends quand même note du coefficient et de la hauteur d’eau (on ne sait jamais, ça peut servir…)

Quelques temps après, au lendemain d’une sortie « seiches en rade », je me rends compte que les conditions sont à nouveau réunies pour une pêche à vue. Pas d’écho d’Hubert (parti aux champignons qu’il est !).

Je profite lâchement de son absence pour me rendre sur la bordure « qui grignote ». Le timing est serré car c’est un spot de fin de descendante. La météo annonce des rafales à 6bft (je devrais être tranquille…). Effectivement, pas un pêcheur, ni même un ostréiculteur à l’horizon. Seuls quelques groupes d’anciens se baladent sur le sentier des douaniers (de vraies pipelettes). J’ai revêtu une tenue claire pour que ma silhouette se détache peu du sable où je me tiens. Par chance j’ai le soleil dans le dos. Finalement le vent m’aide à lancer exactement là où je veux. Un 1er petit se jettera sur mon leurre souple mais se décrochera au bout de quelques secondes. (Je pique généralement l’hameçon bien profond dans le dos du leurre en espérant que ça sélectionnera davantage et que seul un maillé s’y piquera franchement). Pas sûr que ça fonctionne. Je récupère mon montage, leurre entièrement déshabillé (je repositionne l’hameçon). Dix minutes plus tard, un maillé passe près de la bordure, en quête de nourriture. Je dépose mon leurre souple sur la bordure de goémon et d’une petite tirée le fais tomber sans bruit près du poisson. Le temps que le leurre souple coule au fond, il l’a repéré. Je sens la ligne se tendre. J’envois un ferrage et c’est un poisson énergique qui me livre un combat en s’aidant du courant. Les parcs sont suffisamment loins pour ne pas m’inquiéter. Je le fatique doucement. La canne Tenryu 82M encaisse ses coups de tête. Voila une sortie qui donne la banane. Oh c’est pas si gros : 59cm pour 2 kgs. Bordure validée Hub ! 😉

Ah j’oubliais, j’ai choisi un leurre Megabass Hazedong 5″ colori dark melon pepper sur tp Decoy decibo 2gr.

Nota : une petite pensée pour l’excellent pêcheur finesse de l’aber Wrach, ses proches et amis, qui vient de nous quitter le jour de cette pêche.

Ben – « sus aux rorquals ! »

++ Dan (jaja29)

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